Dans la ville de Zaban...

Une jeune fille aux vêtement usés par les voyages marchait le long d'une rue de Zaban, tenant un grande cheval par les rênes derrière elle. Son regard allait et venait le long de la route, surveillant tout à la fois. Le cheval avait la même attitude, tête baissée, il se tenait prêt de sa maîtresse, prêt à lui transmettre la moindre information anormale.
La jeune fille d'appelait ëzilann, le cheval s'appelait Everest.
Ils avançaient lentement le long de la rue, sentant le regard des badauds peser sur leurs épaules. Mais ëzilann s'en fichait un peu, elle avait plus urgent à penser : Elle avait dans son sac une quantité de jénis suffisante pour acheter de nouveaux anneaux pour le hackamore d'Everest et les bolas de la s3lkiê. Les deux instruments commencaient à être sérieusement usés et les réparer devenait bien urgent.

Enfin, elle vit l'enseigne qu'elle cherchait :

Citation :

Adolphe Juan
artisan

Ce panneau était accroché au-dessus d'une arche en bois coincée entre une épicerie fine et un photographe, sans autre indication. ëzilann savait où elle allait et passa l'arche, Everest sur ses talons.

Derrière l'arche se trouvait une petite cour miteuse où poussait tant bien que mal un pêcher. Au fond de cet espace où gambadaient deux poulets déplumés affolés à la vue du cheval se trouvait une porte en bois massif et noir. La jeune fille traversa la petite cour en manquant d'écraser un des deux poulets et attacha soigneusement les rênes de son cheval à un anneau rouillé à côté de la porte.
*Cet anneau pourrait céder à un coup de bec des poulets, ils feraient bien de le changer*
Elle poussa la porte.

Elle entra dans une petite pièce sombre et dût attendre quelques secondes que ses yeux s'habituent à la pénombre avant s'avancer.
La pièce était vraiment minuscule et il n'y y avait que deux choses : un comptoir sale et derrière ce comptoir un escalier de pierre. Dernier élémend à ce décor sordide : Un gros bonhomme au regard dur et aux sourcils épais accoudé au comptoir dont la seule fonction semblait être de faire fuir les rares clients qui s'aventuraient ici.
ëzilann fit quelques pas pour voir les traits de son visage, et dit d'une voix neutre :
"Bonjour... J'ai besoin de deux attaches de bolas et d'une boucle pour hackamore"

Le gros bonhomme regardait ëzilann d'un air méfiant, oui, il se méfiait d'ëzilann, il faut dire qu'a ce pauvre artisan, que jamais personne ne lui avait payé son travail, et puis, personne ne lui a acheté ou demandé de lui faire un service, les clients se taillaient tous comme des femmelettes à la vue du gros monsieur.
Dans cette pièce, si noir, on ne voyait pratiquement que la silhouette de ce grand personnage:
Un grand homme baraqué, des muscles digne de macho-men, un tablier, comme tous les artisans avec une grande moustache, qui finissait enroulé, à la manière des pizzaïolos.
Qui plus est, il avait également une bonne gueule de berserk.
Lorsque ëzilann lui eut demandé ces biens, la bouche d'Adolphe bougea, comme une lèvre boudeuse voulant sourire, mais qui n'y arrivait vraiment pas, c'est lorsque qu'il posa cet question que la folie de cet homme se déclencha:
"E..Est ce vrai? Tu ne t'enfuis donc pas en courant?!"
La jeune fille fit un nom direct, en mouvement de tête.
Et le drame qui devait s'acomplir, ben, il arriva.
"Wouhouuuu!!!! C'est vrai pitchoune!!! Mon Dieu, c'est la première fois qu'une si jolie demoiselle me demande service!! Je suis si heureux!! Atttend, laisse moi réfléchir, mais oui!! C'est même la première fois!!"
Et tout ça avec un fond rose avec des fleurs tournant autour de notre ami l'artisan.
Spectacle horrible.
L'artisan empreinta l'escalier de pierre, tout en souplesse, tourna la tête et dit à ëzilann:
"Ne t'inquiete pas chérie, je te donne ça ilico presto!"
3 Heures plus tard, notre s3lkiê s'était endormie, les bras sur le contoir, avec petite bulle sortant du nez et les "ZZZ" qui vont avec.
Elle se reveilla fatigué de dormir (bizzare n'est ce pas?) et Adolphe revaint enfin, mais les mains vides.
Une aubaine pour un artisan qui n'a rien vendu de toutes ces années de travail.
"Désolé chiwi, je n'en ai plus, et en fait, je crois que je n'en ai jamais eu hou hou"
"Comment, mais c'est pas possible?!! Comment vais je faire pour mon examen hunter!!" Rouspetta ëzilann.
"Ne t'inquiete pas, je vais t'amener au phare d'afro, là bas, il y a mon ancien maitre artisan, il aura sûrement ce qu'il te faut!"
Alors, ils sortirent de ce domaine abandonné, et s'engagèrent dans la fôret de Zaban.
Connue pour ces bêtes fantasitiques dangereuses et avide de sang.
Adolphe, lui, ne lacha pas ëzilann, voulant à tous pris lui vendre sa commande, pour qu'il reçoivent pour la première fois de sa vie, l'argent de 20 années de travail.

[Voila un poste assez cours, pour que tu prennes un peu ton histoire en main, je ne suis que ton guide après tout ^^, alors, que vas tu faire dans cette fôret de bêtes sanguinaires?]

Elle avait suivit l'homme à l'extérieur du magasin sans broncher : elle avait bien trop besoin de ces boucles ! Mais elle avait prit le temps de détacher Everest et avant que l'homme ne lui ait posé de question elle avait dit :
"Il est hors de question qu'il reste ici, il nous suivra : je le prendrai par les rênes"
Chose dite chose faite, elle avait emboîté le pas de l'artisan, Everest sur ses talons. Elle se tenait légèrement en retrait par rapport à son guide pour mieux le surveiller : elle savait la forêt de Zaban peu sûre et ne doutait pas que des hommes-singes pouvaient s'y cacher. De toutes façons même les humains ordinaires ne lui inspiraient pas confiance. Elle tenait fermement les poignées de ses bolas dans ses poings et pouvait à tout moment s'en servir, elle avait dressé son cheval pour qu'il ne bouge pas quand il n'est pas tenu, même si les mèches d'ëzilann venaient à tournoyer au-dessus de sa tête.

Ils pénétrèrent donc dans la forêt.
Les arbres semblaient pousser les uns sur les autres de peur qu'une bête ne se faufile entre eux et leurs frondaisons d'entrecroisaient pour ne former qu'une canopée invraisemblable. Des oiseaux aux couleurs bigarées slalomaient tant bien que mal entre les branches et des écureuils passaient d'arbre en arbre si vite qu'on ne voyait d'eux que des taches rousses au milieu des arbres. C'était un spectacle étrange, comme un aperçu du chaos mêlé à une touche de poésie sylvestre qui faisait presque oublier la dangerosité de l'endroit.
Everest hésita avant de s'engager sous les frondaisons, mais un rappel à l'ordre en provenance de ses rênes le résolu à reprendre la marche.
Mais avancer au milieu des racines et des branches qui s'étalaient dans un enchevètrement chaotique s'annonçait bien compliqué pour les sabots du cheval.
Fort heureusement un semblant de sentier s'offrait à eux, permettant à Everest de marcher sans risquer de se briser un canon à chaque pas.
ëzilann sentit la présence de divers prédateurs qui se rassemblaient autours d'eux, mais ils ne semblaient pas résolus à les attaquer. Peut-être la taille d'Everest les poussait-elle à y réfléchir à deux fois, à moi que la silhouette de l'artisan ne les effraie tout autant.
*A moins que ce ne soit un piège* pensa-t-elle. Elle ressera sa surveillance autours du bonhomme et ses poings autours des poignées des bolas.

Le sentier devenait de plus en plus tortueux au fer et à mesure qu'ils s'enfonçaient dans la forêt, ëzilann se résolut donc à ouvrir la bouche :
"Est-ce que nous en avons encore pour longtemps ? Mon cheval ne va bientôt plus pouvoir avancer !"
Ceui-ci approuva ses paroles d'un hennissement outré tout en cherchant à poser un sabot ailleurs que dans un trou qui lui casserait net le canon.